Hémorroïdes, l’intérêt de la coloscopie ?

La coloscopie n’est pas l’examen d’exploration le plus appréciable. Toutefois, ce dernier est indispensable pour déceler des anomalies au niveau de la muqueuse du côlon. Il est donc important, devant un terrain hémorroïdaire, d’envisager une coloscopie pour écarter toute autre maladie.

Le côlon est tapissé par une fine muqueuse formant des replis qui sont le lieu d’agressions diverses pouvant conduire à un cancer ou à un état inflammatoire chronique de l’intestin (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique). Le plus couramment rencontrés, les polypes ne sont pas graves et se développent suite à un mode de vie inadapté.

Avant la réalisation de la coloscopie, il convient de préparer votre côlon avec un régime alimentaire sans résidus et l’ingestion d’une solution permettant de nettoyer les parois coliques (Klean Prep, Citrafleet, Moviprep…). Le volume des selles sera alors diminué. Il faut bannir les fruits et les légumes, cuits ou crus, ainsi que toutes les viandes fibreuses ou tendineuses.

Comment se déroule l’examen ? Dans la très grande majorité des cas, une anesthésie générale est réalisée car l’examen est réellement désagréable. Il ne faut pas oublier que cet examen n’est pas anodin et que certaines complications peuvent apparaître. On dénombre des cas de perforation de la paroi intestinale voire des hémorragies.

Pour d’autres patients, fragiles, on utilise la technique de la coloscopie virtuelle qui est moins invasive et réalisée sans anesthésie. Un produit de contraste est injecté au patient et une sonde rectale délivre de l’air afin de faire gonfler les intestins pour obtenir de meilleures images au scanner.

En présence de polypes, l’examen devient un geste chirurgical puisqu’ils seront retirés extemporanément. Des prélèvements ainsi que des biopsies sont très souvent réalisés afin de faire le diagnostic d’un cancer du côlon.