Pathologie relativement courante aujourd’hui, la crise hémorroïdaire (communément appelée sous le terme « hémorroïdes »), ne cesse d’être rencontrée dans la population.
La sédentarité, l’alimentation déséquilibrée et pro-inflammatoire, la position assise prolongée notamment dans les emplois de bureau, ce sont autant de causes qui permettent de créer un cadre facilitant l’installation de cette maladie si particulière.
On estime que près de trois millions de Français connaissent un épisode de crise hémorroïdaire chaque année. Il apparaît alors nécessaire de trouver des solutions pour calmer cette douleur si caractéristique. Traditionnellement prescrit par les médecins généralistes, la spécialité Daflon® est régulièrement indiqué. Qu’en est-il de son efficacité ? Au bout de combien de temps s’avère-t-il efficace ? Peut-il être proposé à tout le monde ?
1. Qu’est-ce que le Daflon® ?
Qu’est-ce que le Daflon® ? il s’agit d’un médicament traditionnel composé d’actifs naturels relativement peu onéreux et disponible sans prescription médicale.
Veinotonique réputé, Daflon® agit en renforçant la tonicité des veines notamment hémorroïdaires pour faciliter le retour veineux et empêcher ainsi la formation de caillot à l’origine de la crise hémorroïdaire.
Son indication première ne s’arrête pas là, il est aussi conseillé lors de l’existence de varices, de rétention d’eau, dans la sensation de jambes lourdes.
Issu des laboratoires Servier, Daflon® se compose d’une fraction flavonoïque purifiée qui revendique une stimulation de l’activité sanguine tout en protégeant l’activité vasculaire.
Initialement proposé à un dosage de 500 mg, il existe désormais depuis quelques années au dosage de 1000 mg pour essentiellement réduire la quantité de comprimés à avaler, notamment dans l’indication de la crise hémorroïdaire où la posologie s’avère plus conséquente.
Bien que ce soit un des médicaments les plus vendus dans sa catégorie, il ne reste pas toujours efficace de façon absolue et l’éventualité d’un effet secondaire est à garder à l’esprit.
2. Composition du Daflon®
De quoi se compose ce médicament ? Comme évoqué précédemment, Daflon® renferme en réalité une fraction flavonoïque, composée à 90% de diosmine (composé chimique phlébotonique) et à 10% de flavoïnides exprimés en hespéridine obtenus par hémi-synthèse (mélange de substances naturelles modifiées chimiquement pour amplifier leur efficacité).
Mais comment sont véhiculés ces principes actifs ? C’est là l’enjeu des excipients qui permettent de créer le comprimé : carboxyméthylamidon sodique, cellulose microcristalline, gélatine , stéarate de magnésium, talc.
Pour former le pelliculage du comprimé, d’autres excipients encore sont indispensables : le controversé dioxyde de titane (E 171), du glycérol, du laurylsulfate de sodium, du macrogol 6000, , de l’hypromellose, de l’oxyde de fer jaune (E 172), de l’oxyde de fer rouge (E 171) et du stéarate de magnésium.
3. Posologie du Daflon® et efficacité
Sa posologie reste assez simple à l’utilisation. En cas de crise hémorroïdaire, la prise s’articule sur une durée d’une semaine autour de 1000 mg trois fois par jour durant 4 jours, puis deux fois par jour durant 3 jours. En cas de douleurs résiduelles, la prise pourra être continuée à raison de 500 mg le matin et le soir.
4. Effets secondaires du Daflon®
Toute prise de médicament s’accompagne de l’apparition éventuelle d’effets secondaires. Daflon® n’échappe pas à la règle. Les troubles gastro-intestinaux sont fréquemment rencontrés : diarrhée, dyspepsie, nausée, vomissement, douleur abdominale.
De façon plus rare, certains individus ont déclaré des sensations vertigineuses, des céphalées, un malaise, un rash, un prurit, un urticaire ou encore une colite. Les phénomènes allergiques ne sont pas exclus ; œdème isolé du visage, des paupières ou des lèvres peuvent apparaître.
Pour ce qui concerne les femmes enceintes, l’usage d’un veinotonique est déconseillé faute d’études. Toutefois, sur la base des données d’efficacité et du passage placentaire très limité sur modèle animal, le CRAT recommande l’emploi de la diosmine en premier recours.
5. Un témoignage fort de sens
Beaucoup d’effets secondaires désagréables donc, qui ne m’ont malheureusement pas épargné. Vous le savez désormais si vous êtes un habitué du site, j’ai moi-même été victime d’hémorroïdes durant de longues années. Comme beaucoup, je me suis donc logiquement tourné vers le Daflon® pour calmer mes douleurs. Quelle erreur n’avais-je pas fait !
Étant victime depuis longtemps d’une fragilité des vaisseaux sanguins - trois phlébites m’ont notamment impacté - j’ai, à l’époque, consulté pas mal d’angiologues, spécialistes des vaisseaux sanguins. Le dernier en date, comme les autres avant lui d’ailleurs, m’avait alors conseillé vivement le Daflon® en tant que solution tout-terrain pour soulager ma zone anale.
Ni une ni deux, j’ai donc pris les comprimés selon la posologie indiquée, plein d’espoirs et d’espérances. Alors c’est clair, au début tout était parfait. Mes douleurs s’atténuaient largement, mes veines endolories semblaient se dégonfler et je retrouvais petit à petit une mobilité normale. Avant de subir de lourdes douleurs à l’estomac. Dans le doute, je me suis alors tourné vers d’autres médecins généralistes, dont ma propre fille alors en études, pour trouver une explication à ces douleurs. Explications qui n’ont pas été très longues à venir.
Comme confirmé par plusieurs docteurs, le Daflon® peut en effet provoquer des dyspepsies en effets secondaires. Autrement dit, des troubles digestifs intenses. Inutile de dire donc que j’ai immédiatement arrêté la prise du Daflon® qui, malgré son efficacité sur mes hémorroïdes, me rendait la vie aussi compliquée qu’avant. C’est notamment à cet instant que je me suis tourné vers d’autres solutions 100% naturelles et toutes aussi efficaces.
Tout cela pour vous dire au final que, même si le médicament des laboratoires Servier peut avoir des effets bénéfiques sur vos hémorroïdes, ayez bien à l’esprit que d’autres symptômes presque aussi désagréables pourront survenir au cours du traitement. A vous de voir, pour moi ce n’était pas supportable.
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Sources
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30276625
https://www.servier.fr/
http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/affichageDoc.php?typedoc=N&specid=60491130#:~:text=Fr%C3%A9quent%20%3A%20diarrh%C3%A9e%2C%20dyspepsie%2C%20naus%C3%A9e,%2C%20des%20paupi%C3%A8res%2C%20des%20l%C3%A8vres.
https://lecrat.fr/spip.php?page=article&id_article=861