Hémorroïdes, le lactose y est-il pour quelque chose ?

Pour beaucoup, l’intolérance au lactose provoque des désordres intestinaux comptant parmi eux les hémorroïdes. Mais le lactose ne peut pourtant pas être incriminé dans la crise hémorroïdaire.

Le lactose, un sucre naturellement présent dans le lait, nécessite une enzyme, la lactase, pour être digéré. Pour certains adultes, la synthèse de lactase peut être diminuée. C’est à ce moment que le lactose passe dans l’intestin et sa présence, intacte, provoque des troubles intestinaux (diarrhées, ballonnements, gaz…).

Evidemment, un tiers des patients présentant des hémorroïdes sont sujets aux diarrhées. Toutefois, la diarrhée provoquée par cette intolérance au lactose n’est que peu représentative devant la cause principalement infectieuse de cette pathologie.

C’est la diarrhée dite chronique qui provoque des hémorroïdes. L’effort nécessaire lors des selles très fréquentes concourt à la vasodilatation des veines hémorroïdaires conduisant à une baisse du retour veineux. Les hémorroïdes s’installent alors.

Certaines personnes suggèrent la mise en place d’un régime sans produits laitiers car ils contiennent du lactose. Il serait alors conseiller de consommer tous les fruits mis à part les agrumes et tous les légumes hormis les petits pois, les haricots et les châtaignes. Le lactose est aussi présent dans les graines. Il faut donc exclure les farines complètes (sauf le sarrasin) et le son de blé. Le son d’avoine peut être une variante acceptable. Bien entendu, les produits laitiers (laitages, crèmes, beurre…) sont proscrits.

Enfin, le lactose est utilisé en tant qu’excipient dans la fabrication des médicaments. Il sert de véhicule aux principes actifs. Il est peu coûteux et largement bien toléré dans la population générale. Les véritables intolérants au lactose ne peuvent pas consommer les médicaments fabriqués de la sorte.

En conclusion, le lien entre hémorroïdes et lactose n’est pas établi. Vous pouvez encore boire du lait !