Hémorroïdes : la jungle des veinotoniques

Dans la prise en charge des hémorroïdes, les médicaments veinotoniques opèrent à une véritable controverse quant à leur efficacité. En effet, l’absence d’études rigoureuses a conduit au déremboursement de cette famille par l’Assurance maladie il y a quelques années. Cependant, il reste à ce jour des médicaments fortement prescrits et conseillés dans ce type de pathologie.

Parmi eux, les flavonoïdes, comme le Daflon, occupent une place à part. Ils présentent des effets anti-oedémateux, d’augmentation de la résistance et de l’élasticité des vaisseaux sanguins. Le plus connu de tous est la diosmine (Diovenor, Titanoral…). L’hespéridine (Cyclo 3 Fort, Bicirkan), extraite des agrumes, présente les mêmes effets sur l’organisme, tout comme l’acide flavodique (Intercyton). Enfin, la troxérutine (Ginkor Fort, Veinamitol) a aussi la capacité de faciliter le flux sanguin.

Les coumarines, extraites en partie du mélilot et de l’aspérule odorante, sont anti-oedémateuses et augmentent le drainage lymphatique. Elles sont retrouvées dans Esberiven ou Opo Veinogene.

Les veinotoniques utilisés au moment des crises hémorroïdaires se prennent à une posologie élevée, parfois non indiquées sur les conditionnements. Je vous conseille une prise pendant trois à cinq jours au minimum. Ils sont accompagnés d’un traitement local des hémorroïdes (crèmes et/ou suppositoires).

La supplémentation en vitamine E, C et K est conseillée de façon à favoriser la circulation sanguine pour désengorger les veines hémorroïdaires congestionnées. La vitamine C est majoritairement présente dans les fruits (orange, kiwi…). La vitamine E est retrouvée dans les lipides (huiles végétales, fruits secs). Quant à la vitamine K, essentiellement présente dans les légumes verts (choux, asperge, salade…), joue un rôle essentiel dans la fluidité du sang. Il peut être envisagé une prise de compléments alimentaires vitaminiques type Bion 3, Alvityl ou Centrum pour pallier l’insuffisance en ces diverses vitamines.